En 2003, lors des fouilles préventives du lotissement des Hameaux de Cagny, l'équipe de Gérard Guillier (INRAP) a mis au jour deux enceintes fossoyées datant du second âge du fer (450 à 25 av. J.-C.). Leur surface (respectivement de 3 500 m² et 10 000 m²), la présence d'un four de potier et d'un probable silo et les éléments de mobilier découverts (céramique, ossements, torchis en argile rougie, un bracelet en bronze et un poignard en fer) révélèrent la présence d'un habitat rural important, pouvant être qualifié d'aristocratique.
Maquette reconstituant un habitat aristocratique de l'âge du fer, semblable à celui découvert à Cagny en 2003 [Maquette de la ferme de Bazoche-lés-Bray (Seine et Marne) © Musée de Bibracte, A. Maillier]
Poignard découvert lors des fouilles des Hameaux de Cagny [Dessin de Nolwenn Zaour INRAP]
Le territoire de Cagny est riche en mobilier du Néolithique. On a trouvé à Petitot (est de Cagny) des pierres polies vieilles de 4 à 5 000 ans et dans les alentours du Prieuré deux bifaces et une herminette en pierre polie. Un fragment de hache en pierre polie et des lames ont été découverts rue de la Fontaine. En 2008, sur le site de la plateforme logistique Décathlon, l'équipe de Pierre Giraud (Service d'Archéologie du Conseil Général du Calvados) a mis au jour un four, des céramiques, des objets en silex, des ossements d'animaux datés d'environ 3 000 avant Jésus-Christ.
Comme l'âge du fer, la période antique est particulièrement bien représentée sur le territoire de Cagny. Cagny se transforme alors en un vicus, petite bourgade rurale, artisanale, commerciale et cultuelle, au centre de plusieurs domaines agricoles. Les fouilles des Hameaux de Cagny ont révélé l'existence d'un chemin antique. Un vase contenant des ossements humains et datant probablement de la période augustéenne (27 av. J.-C. à 14 ap. J.-C.) y a été découvert.
D'autres photographies aériennes révèlent la présence sur le territoire de Cagny de trois temples du type fanum.
Fanum semblable à ceux de Cagny [Archéodrome de Beaune]
Cagny est resté un village rural jusqu'à la seconde guerre mondiale. Depuis, sa population a été multipliée par 6. De ce fait, la commune a perdu plus de 10% de ses terres agricoles.
Evolution de l'urbanisation 1945-1960
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