Le cimetière a été créé à cet endroit en 1819 pour remplacer l'ancien cimetière qui pendant environ 1 000 ans auparavant se situait près de l'église.
Les maisons de son voisinage ont été détruites dans les combats de juillet 1944.
La chapelle Notre-Dame des sept Douleurs
Au tout début du XXe siècle, l'abbé Sénécal, curé de Cagny, accompagné de l'intendant du château, Monsieur Rocque, installant une statue dans l'église, grimpèrent tous les deux sur un échafaudage de fortune qui s'effondra avec les deux hommes. Ceux-ci, souffrant de blessures assez sérieuses, en hommes pieux qu'ils étaient, firent le vœu d'ériger une chapelle à Notre-Dame des sept Douleurs s'ils se remettaient de l'accident. Leur vœu étant exaucé, ils firent construire cette chapelle qui fut bénite le 6 juillet 1902.
Au même endroit après la guerre
Quelques tombes remarquables :
Des tombes dont certaines sont surmontées de cénotaphes accueillent les restes de personnages importants, membres de la famille du château :
Philippe-François Mesnage (1742-1821) , seigneur de Cagny
Louis-Auguste Mesnage de Cagny (1746-1827) , frère de Philippe-François
Mathilde Mesnage 1748 - 1830) , épouse Guénet (d'Emiéville) (sœur de Philippe-François
Marguerite de la Corderie (? – 1833) épouse de Philippe-François Mesnage de Cagny
Pauline Rioult de Boisrioult (1805-1889), épouse de Louis Mesnage, seigneur de Cagny
Maire-Pauline Mesnage épouse d'Edmond Costé de Triquerville (1819-1896), fille de Louis Mesnage et de Pauline Rioult de Boisrioult
Suzanne Costé de Triquerville (1839-1849), fille de Casimir-Edmond Costé de Triquerville et de Marie-Pauline Mesnage de Cagny
Brigitte Costé de Triquerville, Vicomtesse de Viennay (1843-1863), fille de Casimir-Edmond Costé de Triquerville et de Marie-Pauline Mesnage
Cénotaphe
Les prêtres avaient également un statut important dans le village :
Pierre Le Doyen (1858-1870) , curé de Cagny
Adéodat Achard (1875-1880) , curé de Cagny
Tombe de Léon Duhomme
Tombe d'Emilien Deschamps
Sur les quatorze poilus de Cagny qui sont morts au cours de la guerre 1914-18, seulement deux sont enterrés à Cagny :
> Emilien Deschamps, mort pour la France le 15 octobre 1918 dans sa 22e année
> Léon Duhomme, mort pour la France le 16 avril 1917 dans sa 21e année. Après la guerre, son père est allé chercher son corps pour l'enterrer à Cagny. Le nom de son frère Maurice, mort pour la France à Neuville St Vaast (Pas de Calais) le 2 octobre 1915 dans sa 21e année, est gravé sur la même tombe. Son corps n'a pas été retrouvé, comme celui de cinq autres hommes de Cagny.
Bernard Piton, victime civile, tué au Mesnil Frémentel le 6 juillet 1944 par un obus anglais Il avait 8 ans.
Gustave Noël, Résistance fer 1912-1999. Travaillant à l'atelier de réparation de la S.N.C.F., il a participé au sabotage des machines devant assurer le transport du matériel et des troupes. Après le débarquement, il a participé à la libération d'Honfleur en qualité de franc-tireur.
La tombe des aviateurs britanniques
Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, un bombardier britannique Stirling qui venait de larguer des parachutistes au-dessus de Ranville fut touché par la DCA allemande. Il s'écrasa à quelques dizaines de mètres au nord du cimetière. Quelques hommes de Cagny ramassèrent les corps disloqués des six aviateurs et les enterrèrent dans le cimetière communal.