Cagny après les bombardements de juillet 1944 (Photo C. Auber – Mairie de Cagny)
Fillettes dans les ruines de leur maison au sud de la route de Paris (Coll. Marguerite Dutac)
De retour d'exode fin août 1944, les Cagnais découvrent un paysage de désolation. Sur 110 maisons que comptait le village, 100 sont totalement détruites, les 10 autres le sont partiellement.
Dans le dénuement le plus total, les cinquante familles qui sont revenues les premières vivent d'abord dans les décombres. Puis rapidement des baraquements sont fournis par les Canadiens et des maisons en bois par les Finlandais. Ces dernières subsistent encore rues de la Poste et de la Gare.
Les Anglais ont déminé les chemins et leurs abords, mais ce sont les habitants et une douzaine de prisonniers allemands qui font le reste.
De 1945 à 1947, la GEPANOR assure le déblaiement des décombres et la construction de quelques maisons. Les ouvriers utilisent un petit train pour évacuer les déblais. Ils regroupent les pierres récupérables dans de grands rectangles.
Dès 1945, les maisons d'Etat route de Troarn sont les premières maisons construites avec les pierres de récupération.
Le conseil municipal décide de créer une nouvelle agglomération du côté sud de la route de Paris, tout en rectifiant l'alignement de cette rue et en la doublant de voies de desserte destinées à faciliter le commerce sans perturber le trafic.
La mairie et l'école sont restaurées en 1948-49. Le centre de Cagny change vraiment en 1950-51. Ces années-là, l'architecte Dupas construit les immeubles au nord et au sud des actuelles allées Saint-Germain et Saint-Jacques.
On profite de ces travaux pour installer la distribution d'eau potable ainsi que le tout à l'égout dont les eaux sont rejetées dans l'étang de Sainte-Radegonde après avoir été traitées dans une station d'épuration rue de la Poste.
Le clocher de l'église est restauré et une nouvelle nef construite en 1960. Avec l'inauguration du Foyer Rural la même année, le centre de Cagny connaîtra désormais le visage qu'il possède aujourd'hui.
Les maisons d'Etat en 1964