Déjà au temps des Celtes, la route de Paris est un passage obligé entre l'est et l'ouest de la région. A l'époque gallo-romaine, Cagny est une petite agglomération, un vicus possédant des fonctions de commerce, d'artisanat, de liaison routière, de culte avec ses temples.
Au cours des siècles, cette route de Paris s'est appelée tour à tour grand chemin, grand chemin de Caen, grand chemin d'Argences, voie royale, route royale, route nationale, route départementale.
Au XIXe et au début du XXe siècle, on y pratique des métiers maintenant oubliés.
Deux tiers des femmes sont dentellières, aidant ainsi à subvenir aux besoins de la famille, des bergers gardent les moutons dont les fileuses travaillent la laine, des coquetières vendent des œufs et de la volaille, des carriers extraient les pierres dans les carrières, des loquetiers vendent des fripes, des charrons fabriquent des roues de charrettes, des maréchaux-ferrants posent des fers aux chevaux qui sont aussi nombreux que les habitants.
Modification du tracé de la route de Paris
Photo 1 : 1922, l'entrée du bourg en venant d'Argences. Sur le tableau figure l'inscription "Attention ! aux enfants".
Photo 2 La route de Paris en 1920, vue du carrefour de la route de Troarn en regardant vers l'est.
A droite, actuelle impasse du château d'eau, ancien chemin vers Frénouville (et ancien grand chemin vers Paris avant 1735)
Photo 3 1910, le coeur de bourg en regardant vers Caen
Photo 4 1924, la poste (à droite), face au bureau de tabac (à gauche), au niveau de la rue de la Gare en regardant vers Caen
La route de Paris a conservé le même aspect jusqu'au 18 juillet 1944 quand le village a reçu 650 tonnes de bombes détruisant 90 % des habitations.
Photo 5 1948, la route de Paris avant la reconstruction (au niveau de l'actuel bureau de tabac)
Photo 6 30 juillet 1935, le tour de France passe à Cagny. Le Belge Romain Maes, après avoir remporté toutes les étapes, remporte cette étape qui fut la dernière du tour 1935.