Au début du XIIe siècle, Saint-Germain est l'église mère des cinq églises qui se situent sur le territoire de Cagny.
L'ancienne nef de Saint-Germain datait du XIIe siècle. Elle a été détruite lors des bombardements de juillet 1944.
Intérieur de l'église Saint-Germain au début du XXe siècle. Les têtes des statues de saint Germain et sainte Radegonde qui encadraient l'autel sont maintenant exposées au chevet de la nouvelle nef.
Au début de la guerre de cent ans, dans la deuxième partie du XIVe siècle, Aimart Bourgoise, vicomte de Caen, fait profiter le village de sa fortune. C'est à lui que l'on doit la tour et le chœur de Saint-Germain de Cagny, partie classée de l'église que nous connaissons encore aujourd'hui.
Partiellement détruite en juillet 1944, l'église a été restaurée et une nouvelle nef construite en 1960.
Eglise Saint-Germain au début du XXe siècle
L'église Saint-Germain après les combats de 1944
Sous la corniche, un seul modillon à tête grimaçante subsiste de ceux qui semblaient autrefois se moquer du passant. Des chimères à têtes humaines les accompagnent. Deux chiens aux angles du pignon du chevet gardent le sanctuaire.
Le cadran solaire, a été réalisé en 1692, probablement à l'initiative de Suzanne de Monginot, dame de Cagny, qui souhaitait marquer ainsi le retour de la famille Mesnage dans le sein de l'Église catholique et romaine, après un siècle et demi d'appartenance à l'Église réformée. Il a été restauré en 1994.
Sur son bandeau supérieur est gravée la sentence suivante : "ASTRA REGUNT HOMINES SED DEUS ASTRA REGIT" ("Les astres régissent les hommes mais Dieu régit les astres").
La terre tournant sur elle-même de façon irrégulière, une courbe de correction y a été ajoutée.
Outre la petite cloche de l'horloge, marquant les heures, le clocher en abrite deux plus grandes qui datent de 1818. Elles sont baptisées du nom des dames de la famille du châtelain Louis Mesnage. La plus grosse, Antoinette, pèse 340 kg. L'autre, Pauline, fait 190 kg.
Eglise de Pirbright (Surrey), village jumelé avec Cagny depuis 1992. A l'époque, Pirbright était le siège des régiments des Guards britanniques qui ont libéré le village le 18 juillet 1944.
Le calvaire
Un calvaire en granite avait été érigé en 1899 à la sortie du village vers l'est. Seul son socle a survécu aux bombardements de juillet 1944 (voir panneau n°10).
Avec les dommages de guerre, le conseil municipal avait fait ériger en 1960 un calvaire en bois derrière le chevet de l'église. L'état de ce calvaire s'étant dégradé avec le temps, il a été remplacé en 2004 par un nouveau réalisé bénévolement par Antoine Lagarigue, artiste sculpteur alors employé de la sucrerie